dimanche 26 mai 2013

ZANZIBAR, LES PLAGES ET UNE CONFITURE TRES EXOTIQUE


La suite (enfin) de cette série de billets sur Zanzibar! Avec le temps qu'il fait un peu partout en France, vous allez certainement apprécier un peu de chaleur et d'évasion. Nous nous dirigeons cette fois vers les plages, après les Carnets de Voyage, la visite de Stone Town et un "Spice tour" très parfumé. Nous avions choisi de faire trois étapes dans notre séjour zanzibarite: Quelques jours de plage pour commencer (et nous reposer) avec quatre nuits au "Breezes Beach Club" à Bwejuu (côte sud est), puis une nuit dans la capitale au "Kisiwa House", et enfin cinq nuits au "Sunshine" à Matemwe (côte nord est). Ce sont ces deux étapes balnéaires que je vais partager avec vous aujourd'hui avec beaucoup de photos (j'ai eu du mal à faire des choix) et quelques bons plans de visites et de restaurants... Et parce-que la gourmandise est toujours au rendez-vous, vous aurez le droit en fin de billet à une recette de confiture exclusive: Ananas, gingembre, tomate et passion... Beau programme, non? Elle a l'avantage de pouvoir se faire en toutes saisons, surtout en attendant d'avoir de beaux fruits d'été. J'ai chipé l'idée au Sunshine: Cette confiture nous était servie tous les matins au petit déjeuner. J'ai demandé quelques explications aux serveurs, je n'ai eu que la liste des ingrédients, il a donc fallu que j'imagine la recette. Le résultat m'a immédiatement replongé dans nos petits matins avec vue sur le lagon et pieds dans le sable... Mission accomplie!

 

Première étape donc, au Breezes Beach Club, bel hôtel à taille humaine: 70 chambres à la décoration coloniale, réparties dans de petits bâtiments disséminés dans la végétation. On est au calme, chouchoutés par un personnel prévenant et on profite à fond des premiers jours de repos pour oublier la grisaille. La plage donne directement sur le lagon et on peut se baigner (ou plutôt barbotter) même à marée basse. Les sorties plongée sont organisées tous les jours avec deux pros qui vous font découvrir la faune mais surtout les magnifiques coraux parfaitement préservés. La table était un peu en dessous de nos attentes, mais rien de grave, je crois surtout que nous devenons de plus en plus exigeants!


Pas grand chose à voir autour de notre hôtel, nous prenons un taxi pour mettre le cap au sud vers Jambiani. Ce village endormi (depuis que la route principale ne le traverse plus), s'étire nonchalamment sur 4 kilomètres. Pas mal de petits hôtels (simples) et de pensions au bord de l'eau, quelques restaurants, comme le "Garden" qui vous servent la pêche du jour à prix très doux. On déjeune avec vue sur la mer, en admirant les nuances de turquoise et d'outremer, on profite de l'ombre des cocotiers. A marée basse, impossible de se baigner ici, mais il faut en profiter pour aller voir de plus près le travail des pêcheuses d'algues... à condition d'avoir de bonnes chaussures (comme des chaussons de plongée), les trous d'eau sont infestés d'oursins!


Après une journée et une nuit à Stone Town, et la visite d'une exploitation où on cultive les épices, nous arrivons dans notre dernier hôtel, le Sunshine à Matemwe. Nous avons beaucoup aimé cet endroit plein de charme, à la décoration épurée. l'hôtel est récent (2010) et très calme (15 chambre), l'accueil est chaleureux. Deux petites piscines bordent l'immense plage de sable blanc. La restauration est simple, raffinée et préparée avec des produits très frais, notamment la pêche du jour... Nous n'avons jamais été déçus! Si nous devions revenir à Zanzibar, c'est certainement là que nous passerions quelques jours.


A marée haute, on partage son temps entre le farniente sur la plage ou au bord de la piscine, et la plongée. Après une négociation serrée (cela fait partie du jeu) avec un des pêcheurs du village, nous partons vers le lagon de l'ile de Mnemba tout proche. C'est un des meilleurs sites de plongée de tout Zanzibar, accessible à tous. Pour nous qui ne faisons que du snorkelling, ce fut un émerveillement et l'impression de nager dans un aquarium! Il y a également de beaux tombants pour les plongeurs en bouteilles, plongées à organiser avec un des clubs qui se trouvent sur la plage...


Il y a quelques restaurants, accessibles depuis la plage de Matemwe, souvent bien cachés par la végétation. C'est le cas du "Seles", à 5 minutes à pied de notre hôtel, où nous sommes allés déjeuner plusieurs fois. On mange sur la terrasse ou les pieds dans le sable, une délicieuse cuisine swahilie à prix très doux. Leur curry de gambas est à tomber, servi avec des légumes croquants et des chapatis croustillants. le service est un peu long mais tout est très frais, cuisiné en fonction des arrivages du jour, l'ambiance est très sympa... Ils ont également quelques chambres.


Mais l'essentiel de l'animation se situe sur la plage, lors de la marée basse. Dès que le niveau de l'eau le permet, les femmes rejoignent leur carrés où elles font pousser les algues qu'elles accrochent inlassablement sur des ficelles. Sur le plan économique, cette activité est essentielle pour les familles les plus pauvres. C'est uniquement le travail des femmes: Chacune a son jardin bien délimité par des piquets de bois. Elles passent ainsi plusieurs heures par jour, courbées ou assises, à accrocher et à faire pousser de petits bouquets d'algues. Sur cette côte, la mer se retire assez loin, jusqu'à la barrière de corail, mais contrairement à chez nous, il reste toujours une vingtaine de centimètres d'eau. La température et la clarté de l'eau favorisent cette culture et permettent aux algues une croissance très rapide (leur taille peut doubler en une semaine). Une fois arrivées à la bonne taille, elles les attachent dans un long chapelet et les portent ou les trainent jusqu'à la plage pour les faire sécher. Elles seront ensuite vendues, notamment aux japonais, pour être transformées et utilisées comme gélifiants dans l'alimentation, pour la cosmétique ou l'industrie pharmaceutique.


Les hommes quant à eux s'occupent de la pêche, qu'ils pratiquent le plus souvent près de la côte sur des pirogues à balancier. Certains profitent également de la marée basse pour poser un filet ou plonger le long de la barrière de corail ou pour débusquer les poulpes dans les trous d'eau grâce à une longue flèche métallique. Les prises sont petites mais suffisent à nourrir la famille, elles se négocient aussi sur le marché ou dans les hôtels tout proches (fraicheur irréprochable!). Il ne fait pas oublier les coquillages que l'on peut récolter facilement, ce sont souvent les enfants qui s'en occupent... Ce lagon est une véritable mine d'or!
J'ai adoré ce ballet coloré, les allées et venues des uns et des autres, les reflets des robes colorées sur l'eau. A Matemwe on peut aller facilement à la rencontre des habitants, et tant mieux. Le sable est d'une blancheur qui fait mal aux yeux lorsque le soleil est au zénith. La mer a des couleurs fabuleuses et dès que le ciel est un peu chargé, les tonalités sont magiques!


Confiture d'ananas, tomate, gingembre et passion

Pour une dizaine de pots:
2 beaux ananas
1 kg de tomates
10 fruits de la passion
3 cm de gingembre frais
3 citrons verts
1,5 kg de sucre cristal
1 étoile de badiane
1 bâton de cannelle

Pelez, ôtez les cœurs et coupez les ananas en petits morceaux.
Ébouillantez puis pelez les tomates, épépinez-les et coupez-les en cubes.
Ouvrez les fruits de la passion en deux, récupérez la pulpe.
Pelez et hachez le gingembre.
Prélevez le zeste des citrons verts, pressez le jus.
Pesez la totalité des fruits, versez-les dans une grande cocotte ou une bassine à confiture. Ajoutez 750 g de sucre par kilo de fruits, puis le jus et le zeste des citrons, les épices et le gingembre. Portez à ébullition et faites cuire 30 à 35 minutes en mélangeant continuellement. Vérifiez la cuisson en déposant une goutte de confiture sur une assiette froide, elle doit figer rapidement.
Répartissez la confiture dans des pots ébouillantés au préalable. Fermez-les sans attendre et retournez-les jusqu'à complet refroidissement.