Fraises de Plougastel

Les premières garriguettes de la saison! Je crois que ce sont elles que je préfère, comme les premières fleurs ou les premiers repas dehors. C'est le signe que le printemps est vraiment là, même si côté météo en ce moment ce n'est pas vraiment çà!
Bon d'accord, elles ne sont pas vraiment données, mais je préfère en prendre moins souvent, en attendant que les prix deviennent plus raisonnables, plutôt que d'acheter celles qui viennent d'Espagne et qui n'ont de fraises que le nom. Elles ont fait plusieurs centaines de kilomètres pour arriver sur nos étals, et ne tiennent pas leurs promesses: impossible de les manger sans ajouter sucre et crème. Et même comme ça, il leur manque l'incomparable parfum des garriguettes.
Mais au fait, ces belles fraises que vous appréciez tant, savez-vous comment elles sont arrivées jusqu'à nous?


Un peu d'histoire:
C'est Amédée-François Frézier (au nom prédestiné) qui au XVIIIème siècle, rapporte du Chili de nouvelles variétés de fraises, plus grosses que les fraises des bois de nos contrées. A Plougastel (Finistère), le fraisier se développe bien grâce au climat tempéré de la presqu'ile et ses terrains argileux. Au XIXème siècle, la culture de la fraise prend le pas sur la culture du lin. Elle est alors pratiquée en plein champ sur de petites parcelles. Les brestois sont les principaux acheteurs, mais en 1854, une commerçante de Morlaix a l'idée de vendre ses fraises aux anglais. En 1865, l'ouverture de la voie ferrée Brest-Paris marque le début d'un développement intense de la fraisicuture. A la fin du siècle, la production de fraises couvre 4000 hectares. Jusqu'en 1940 la commune de Plougastel produit un quart de la production française.

Alors si vous achetez des fraises dans les semaines à venir, regardez bien leur provenance!
Je pense que je devrais d'ici peu réaliser quelques recettes à base de FRAISES!
Bonne fin de week-end.